Angoulême est la plus grande librairie BD de France. Ceux qui en doutent devraient venir y jeter un œil. C’est impressionnant à tel point qu’on se demande parfois si nous ne sommes là que pour ça : acheter des livres, chasser la dédicace. Je suis mauvais langue car c’est la plupart du temps une rencontre agréable. Moins personnelles, les rencontres internationales sont aussi des moments importants. Mais cette année, le hasard m’a plus poussé à la dédicace. Je ne suis pas un chasseur mais j’aime en profiter quand l’occasion se présente (en gros moins de 3 personnes dans la file devant moi). Donc, sur le chemin j’ai rencontré…

Jason, Bast, Anthony, James, Ted, Gyll et les autres

Évidemment, mon choix se porte plus naturellement vers Le Nouveau Monde, la bulle des éditeurs indépendants (les gros requins ne fricotent pas avec les petits poissons, c’est bien connu). Chez Cambourakis, dès le jeudi soir de mon arrivée, c’est une double dédicace de Jason Shiga qui m’attend. Aussi francophone que je suis anglophone, nous n’avons pas pu échanger, quelques mots grâce à la stagiaire de Cambourakis (merci !) seulement. Mais Jason Shiga est un personnage attachant aussi haut en couleur que ses albums (Bookhunter et Vanille ou Chocolat). Au passage, je remercie les gens de Cambourakis pour les échanges durant mon temps d’attente. J’ai pu feuilleter leur stand avec un plaisir de gourmet. Je peux vous le dire, ils font du très bon boulot !

Plus tard chez la Boite à Bulles, je rencontre Bast pour En chienneté en compagnie de Mo’ (voir sa chronique sur cet album). En Chienneté raconte son expérience comme intervenant dans une maison d’arrêt. Travaillant moi-même sur ce sujet, nous avons pu échanger quelques impressions. Une discussion passionnante ! Merci à Bast pour sa gentillesse et sa dédicace. Je n’avais pas encore pu lire le livre, maintenant c’est fait et je ne peux que soulever la justesse du propos. Je pense que nous en reparlerons un de ces jours.

Pas très loin, 6 pieds sous terre avec James. Je connais James depuis longtemps avec Comme un lundi. J’avais eu des contacts professionnels (avortés malheureusement) avec lui et j’étais très heureux de le rencontrer . Double dédicace pour 365 fois 77,8 et L’épi. (avec la Tête X) Il m’incite à aller voir son projet de revue électronique Mauvais esprit. A mon tour, je vous conseille d’aller y faire un tour, vu le nom des participants, c’est du bon ! En plus les premiers numéros sont en consultation gratuite, histoire de se faire une idée.

Enfin, je critiquais Le Monde des bulles tout à l’heure, mais j’ai quand même récupérer deux dédicaces (merci Pierrot pour l’aide) de Gyll Dillon pour le Nao de Brown (prix révélation) et surtout de Ted Naifeh, le papa de Courtney Crumrin. Très impressionné par ce dernier, ma rencontre a été quelque peu malhabile. Dommage mais c’est comme ça quand on est une groupie !

Pour terminer mon petit tour d’horizon des dédicaces, une belle dédicace d’Anthony Pastor pour Castilla Drive, prix du polar, svp ! Dédicace éclair un samedi en pleine cohue… Compliqué !

Projection sur la réalité des auteurs

Le vendredi soir, nous avons assisté avec presque toute l’équipe de KBD à la projection en avant-première du documentaire de Maïana Bidegain : Sous les bulles, l’autre visage de la bande dessinée. Dans ce documentaire, elle montre l’envers du décor et les difficultés rencontrées par les auteurs pour simplement vivre de leur art. En donnant la parole aux acteurs de la chaîne du livre (enfin, pas les bibliothécaires mais cela me semblait justifier vu l’esprit du documentaire), elle montre les différents paradoxes de la surproduction actuelle, ses causes et surtout ses conséquences. Je vous conseille de voir la bande annonce pour vous donner une idée. Ce film devrait tourner très rapidement dans les festivals.

Je trouve juste dommage que le débat qui a suivi la projection ne fut pas de la même qualité. Il manquait surtout des contradicteurs (comme souvent dans ce genre de débat, et j’en ai vu quelques un ces derniers temps) à la cause. J’aurais voir un éditeur répondre à un Fabien Velhmann très en verve (comme toujours, mais un peu trop cette fois).

Rencontre en lettonie

Petite conférence sur la BD alternative qui était en fait une présentation du prix de la BD alternative de l’an passé : le magazine letton Kush ! et son fondateur. Surprenant et très intéressant quand on apprend que Kush est le seul magazine de bande dessinée. La Lettonie n’a aucun passé, ni aucun présent de bande dessinée. Seulement 5 Tintin sont traduits dans ce petit pays. Kush est donc le seul véritable média de BD. De vraies pionniers dans un environnement totalement vierge !

Un écho intéressant au film de Maïana Bidegain.

Voilà, pour ce billet. Prochain passage consacré au bilan d’Angoulême 2012 !

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